Bambou refendu: fabrication de l'habillage
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© plg Une fois le jet collé et poncé, les particularités de la fabrication d'une canne en bambou refendu s'arrêtent à ce stade. La construction proprement dite est terminée. Le projet en est au stade de ce qui se désigne sous l'appellation de "blank" quand il s'agit d'une canne en carbone. L'étape suivante consiste à habiller la canne avec les constituants qui la rendront prête à l'emploi: viroles, porte moulinet, poignée, anneaux et vernis. Les trois premiers se fabriquent sans difficultés particulières par le constructeur qui dispose du matériel et des fournitures nécessaires. Sinon celles-ci peuvent être acquises auprès des "vépécistes". L'assemblage des brins peut se réaliser de diverses manières: virole, sifflets, tenon (tourillon, "spigot"). Le curieux qui recherche quelques détails sur l'assemblage en sifflets ou à tenon peut se reporter à l'ouvrage "La canne à mouche" de Josselin de Lespinay. Le système à tenon, délicat à mettre en oeuvre, est surtout utilisé pour les cannes en carbone. Choisir les sifflets constitue un "retour aux sources" car c'est ainsi qu'il y a très longtemps les pêcheurs ruraux assemblaient leurs brins en ligaturant les sifflets avec de la ficelle de lieuse utilisée lors des moissons. Si chaque constructeur s'y est essayé au moins une fois, il a très vite préféré les viroles. En effet, si l'assemblage en sifflets passe pour mieux rendre naturelle l'action de la canne, il a quelques inconvénients rédhibitoires: fragilité des sifflets qu'il faut protéger en cours de transport, renforts nécessaires difficiles à bien doser et qui se décollent, manque d'esthétique. La quasi-totalité des constructeurs amateurs utilise les viroles qu'ils achètent, qu'ils font réaliser ou qu'ils tournent eux-mêmes..
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