LE VIEUX MOUCHEUR 

9 - En guise de conclusion

 

 

Précédente ] Remonter ]

En guise de conclusion

La pêche du brochet au fouet est une activité passionnante et mérite largement le qualificatif de sportive. Comme tout sport, elle requiert un matériel spécifique et l’apprentissage préalable des techniques appropriées.

En 1999, un budget de l’ordre de 1000 à 1500 francs constitue un ordre de grandeur, suffisant mais minimum, à investir dans:

*       une canne à une main de 9 à 10 pieds pour soie de 9/10

*       une soie flottante numéro 10 à pointe plongeante

*         un moulinet pouvant la contenir avec 30 mètres de tresse en Dacron de 30 livres

*     un bas de ligne en crinelle d’acier 49 brins/l2 kilogrammes

*         quelques leurres à monter soi-même

Bien entendu, y consacrer un budget plus conséquent est toujours possible. Dans ce cas, il ne s’agit plus seulement d’acquérir l’indispensable mais de se faire plaisir.

En ce qui concerne l’apprentissage des techniques particulières, hormis la connaissance du brochet et de ses moeurs, il est nécessaire de maîtriser préalablement le montage des leurres, ce qui n’est pas très compliqué, mais aussi et surtout le lancer proprement dit ce qui l’est un peu plus, bien qu’à la portée de tout un chacun.

Mieux vaut, à mon avis, maîtriser d’abord le lancer, et si possible la double traction, avec des cannes à truite de rivière ou de réservoir. S’initier à la pêche du brochet au fouet en commençant par celle-ci serait, me semble-t-il, ni une bonne démarche dans l’apprentissage lui-même ni même raisonnable compte tenu de la taille et de la dangerosité des leurres à propulser.

Enfin, il importe d’avoir présent à l’esprit, tout particulièrement en pêchant le brochet, que le véritable sport ne réside pas dans la durée du combat mais dans la manière de le commencer et d’y mettre fin tout en préservant la ressource. Utiliser du matériel et adopter une manière de faire délibérément destinés à prolonger le plaisir de la lutte, c’est condamner le poisson à une asphyxie irréversible et ne plus pouvoir le remettre à l’eau avec le maximum de chances de survie. Il s’agit là d’un comportement de prédateur non celui d’un pêcheur sportif.

Comme cela a été souligné en commençant cette série de réflexions sur la pêche du brochet à la mouche, il ne s’agit pas de la Vérité en la matière mais de simples remarques sur ce que ma pratique à ce jour m’a permis de constater. Tant pis si elles donnent l’occasion de s’interroger sur le bien-fondé de quelques idées reçues affirmées haut et fort et si elles vont à l’encontre de certaines façons de faire.

A chacun sa vérité. J’ai dit la mienne sans croire ni affirmer que c’est la meilleure. En tout cas, elle marche et me procure bien du plaisir de pêcher. Ces remarques sont le fruit d’une expérience vécue et sont destinées à ceux qui auraient envie d’essayer à leur tour avec tout le plaisir que je leur souhaite.

 

Paul LE GALL   © Janvier 1999

Remarque:

Consultez aussi sur ce site, les notes de lecture sur

* Le brochet à la mouche, le grand jeu  par Roehrig
La pêche du brochet par Tony Whieldon
* Le brochet, sa vie, sa pêche par Cottom
* La chasse au brochet par Constantin-Weyer

Précédente ] Accueil ] Remonter ]