LE VIEUX MOUCHEUR 

Walton: Le parfait pêcheur à la ligne

 

 

Précédente ] Remonter ]

Note de lecture © plg

LE PARFAIT PÊCHEUR A LA LIGNE OU LE DIVERTISSEMENT DU CONTEMPLATIF

par Izaak WALTON, Editions Les Libraires Asociés, 1964, 241 pages

 

L’édition originale de trois mille exemplaires numérotés destinée aux membres du Club des Libraires de France est d’un format peu courant (et de rangement malaisé en bibliothèque) soit 19 x 13 cm, relié toile. Elle comporte une douzaine de dessins en hors-texte, en noir et en couleurs d’après un ouvrage de la fin du 18ème siècle de la bibliothèque du Muséum d’Histoire Naturelle.

Il s’agit de la première traduction intégrale française de « The compleat angler »  d’Izaak WALTON dont la première édition date de 1653 et qui n’a cessé d’être réédité depuis. Elle est suivie d’une copieuse biographie de l’auteur.

L’ouvrage peut être considéré comme une suite de cinq journées de pêche distribuées en vingt et un chapitres au cours desquels le maître Piscator converse avec son élève Venator.

Une lecture au premier degré laisse apparaître l’ouvrage comme un manuel, un traité de pêche à la ligne selon les techniques de l’époque. Par exemple, le dialogue aborde en quatrième journée non seulement la pêche de la truite au ver mais aussi la fabrication et l’utilisation en cours de saison de douze mouches artificielles suivie de la manière de s’en servir. Autre exemple, la cinquième journée comprend un vingt-et-unième chapitre intitulé « conseils sur la fabrication d’une ligne et sur la façon de colorer les lignes et les gaules ».

Lu au second degré, ce livre est une pastorale, un livre de sagesse qui conduit de la religion à la poésie puis à la musique et à la contemplation.

Il peut être considéré comme un livre culte de la littérature halieutique anglo-saxonne. Il a fait l’objet de rééditions successives depuis le dix-septième siècle à nos jours.

Cet intemporel de la littérature halieutique est de lecture plaisante. Il est à lire au moins une fois, à condition de le dénicher. Mais on ne le relit guère et on n’en fait pas son livre de chevet tout au moins de ce côté-ci de la Manche.

 

Classement: catégorie 7 ("Ouvrages de collectionneurs")

Précédente ] Remonter ]