LE VIEUX MOUCHEUR 

1 - Introduction

 

 

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INTRODUCTION

Dans nombre de publications halieutiques, il est de bon ton de parler de pêche du brochet à la mouche. Tout s'y écrit très doctement et heureusement de plus en plus souvent avec un certain bon sens. Mais trop fréquemment encore il s'y trouve des contre-vérités qui semblent plus émaner d'un besoin de disserter à tout prix que d'un véritable savoir-faire acquis au bord de l’eau.

La série d'articles que voici procède d'une autre démarche. Elle a pour unique ambition de faire part de quelques réflexions nées d'une expérience vécue à l'intention de ceux qui auraient envie d'essayer à leur tour.

En effet, ni la pêche de la grosse carpe sauvage en rivière, ni la pêche du saumon à la mouche, ni celle du brutal et très gros cristivomer ne m’ont fait connaître les sensations fortes qui m’ont été données par la pêche du brochet au fouet.

Un sujet de 90 centimètres qui vous fait des cabrioles d’un mètre hors de l’eau attelé à trente mètres de soie et une partie du backing sortie, le spectacle vaut la chandelle ! Un autre du même calibre qui vous fait exploser le tapis de nénuphars, en jaillit comme une fusée Polaris et retombe à côté dans un fracas liquide, on s’éclate! Un autre dont vous voyez le sillage arriver de plusieurs mètres et faire disparaître votre leurre de surface dans un monstrueux et bruyant gobage, on palpite!

Voilà pourquoi je souhaiterais que vous puissiez éprouver les émotions que j’ai  ainsi connues depuis que j ‘ai recommencé à pêcher le brochet mais ce, exclusivement au fouet. Cette méthode m’a permis de sentir pas loin d’un millier de sujets venir taper dans le leurre avec ou sans succès, de mettre au sec et de remettre à l’eau quelques cinq cents poissons de 60 à 125 centimètres. Le plus gros dépassait les trente-et-une livres.  

Si ce qui n’est, je l’espère, que le début d’une plus longue série ne m’autorise nullement à disserter doctement sur le sujet, il est peut-être suffisant pour vous faire part de ce dont il m’a permis déjà de me rendre compte.

Je ne rapporterai donc pas ci-après la Vérité, ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire (cela a déjà été écrit même quand parfois celà était une sottise) , mais tout simplement une série de remarques sur ce que ma pratique à ce jour m’a semblé qu’il était essentiel de retenir.

Celles-ci porteront sur le matériel: canne, moulinet, soie, bas de ligne et leurres. Par contre, ne seront développées ni les techniques de pêche, ni celles du lancer pour éviter les redites avec ce qui a déjà été abondamment publié par ailleurs. Il sera seulement fait quelques réflexions sur l’action de pêche proprement dite notamment à propos des “ratés  à la touche”, de la mise au sec et la remise à l’eau du poisson.

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