LE VIEUX MOUCHEUR 

Entomologie: matériel de collecte

 

 

Précédente ] Remonter ] Suivante ]

Il ne s’agit pas ici de dire où, quand et comment s’effectue la collecte des imagos et des larves. Le sujet a été traité par ailleurs (cf. bibliographie en fin de chapitre)

On peut cependant résumer ainsi ce sujet : on collecte partout où il y a de l’eau, rivières, ruisseaux ou  plans d’eau, sur les berges et à proximité, en surface, entre deux eaux et sur le fond, en toutes saisons mais avec de meilleurs résultats d’avril à octobre.

   

Le petit matériel de base

 

 

Boite_collecte2_839.JPG (44305 octets)Dans le kit illustré ci-contre, il est réduit à sa plus simple expression dans une boite à seringues en aluminium. Il ne pèse qu’une trentaine de grammes et mesure 11 x 5 x 2 cm. Il comprend la pince dite « de chasse » des entomologistes et deux tubes à hémolyse (ou piluliers) pré remplis à moitié du liquide conservateur dont il sera question plus loin. C’est celui qui se trouve en permanence dans le gilet « au cas où », n’encombre pas les poches et ne pèse quasiment rien.

 

 

Filet_mini1_845.JPG (119732 octets)Filet_mini2_844.JPG (107965 octets)On peut y ajouter un filet miniature en voile de mariée, pliant et télescopique (de 17 à 75 cm), léger (25 gr) et si peu encombrant qu’on peut laisser au fond d’une des poches du gilet. Un peu gadget certes mais bien utile quand il s’agit de cueillir des spents ou des subimagos dérivants.

 

 

Boite_collecte1_840.JPG (131741 octets)

L’illustration ci-contre montre le véritable petit nécessaire de base. Il comprend quatre tubes à hémolyse pré étiquetés à moitié remplis de conservateur, un crayon, une pince souple et un papier testeur du ph de l’eau du lieu de prélèvement. Le tout refermé pèse une centaine de grammes, mesure 17 x 8 x 4 cm.

 

Il est présenté avec le thermomètre qui sert à mesurer la température de l’eau et qui devrait tout le temps, collecte d’insectes ou pas, se trouver dans le gilet de pêche.

 

Le crayon à mine plomb fine permet l’écriture tous temps sur l’étiquette de la date, lieu de collecte et ph de l’eau.

    Pince_chasse3_842.JPG (107028 octets)  

Pince_chasse2_838.JPG (84469 octets)La pince souple est un bricolage effectué à partir d’un calibre de mécanicien en ruban (0,4 mm) meulé de telle sorte qu’il soit suffisamment long et étroit pour pouvoir retirer ou mettre l’insecte collecté jusqu’au fond du pilulier. Ce que ne permet pas la « pince de chasse » des entomologistes, trop large et trop courte.

 

Cette pince bricolée est vernie pour l’empêcher de rouiller, protégée dans un fourreau souple (tuyau d’oxygénation d’aquarium) et se suspend au cou avec un caoutchouc amortisseur de pêche au coup. Le montage très fonctionnel et ergonomique est illustré ci-contre.

 

On ne parle ici, que pour mémoire, de la « cuiller à moelle » . Elle est plus utilisée pour scruter le contenu stomacal en action de pêche et choisir sa mouche que pour collecter des échantillons.

 

Le petit matériel complémentaire

 

Du matériel supplémentaire est utilisé lorsque la sortie sur le terrain a pour objectif la collecte d’échantillons proprement dite . Il s’agit d’un tamis pour la recherche de larves, d’une épuisette télescopique pour celle des larves et des imagos, de récipients pour conserver les échantillons pendant la collecte elle-même et pour les maintenir vivants en attendant de pouvoir les examiner plus complètement sur place avant de repartir ou le faire plus à l’aise chez soi.

 

Le tamis

Il peut s’agir d’un simple petit tamis ménager en plastique. Très bon marché et facile à trouver il a le très gros inconvénient d’être trop souple et trop fragile notamment lorsqu’il s’agit de gratter rochers, fond de graviers ou de sable. Choisir un modèle en métal inox, un tout petit peu plus onéreux, s’avère plus économique à l’usage et il sera plus facile à transformer pour l’adapter de façon très fonctionnelle et il ne rouillera pas

 

Tamis1_834.JPG (54884 octets) Tamis3_792.JPG (65747 octets) Tamis2_791.JPG (65156 octets) Brucelles_courbes_882.JPG (102493 octets)

 

Les trois images le montrent. La petite anse opposée à la poignée a été sectionnée pour ne pas gêner le grattage. La poignée en double rond métallique a été sectionnée et il y a été soudé un écrou sur lequel vient se visser une poignée en bois plus confortable que le métal notamment par temps frisquet et eau froide. De la sorte, ce tamis est démontable et facile à ranger dans le sac.

Les pinces brucelles recourbées de la quatrième image se portent au cou avec un élastique de pêche au coup. Moins souples que la pince de chasse elles  facilitent le tri dans le contenu  du tamisage et la mise des captures en bocal de collecte.

 

L’épuisette

  

 Filet1_852.JPG (77691 octets) Celle qui est représentée  ici est démontable et vissée sur le manche télescopique d’une gaffe (1,00 à 1,80 m). Deux anneaux permettent d’y fixer une courroie  et de la porter en bandoulière.

 

Deux filets sur cadre métallique (25 x 25 cm) peuvent y être vissés : l’un à mailles extrêmement fines (tamis de filtre à huile) l’autre à mailles plus larges.A noter que l’eau ne traversant que trop lentement le premier, il se produit devant une sorte de vague d’étrave qui empêche les larves d’y pénétrer si le filet est manoeuvré trop vite, surtout s’il s’agit de larves nageuses. En outre l’égouttage s’y fait trop lentement et trop mal Aussi, ne sert-il que très rarement. Le filet à mailles plus larges est lui d’utilisation habituelle.

 

Attention donc à ne pas choisir des mailles trop petites. La taille de celles d’un voile de mariée constitue un bon compromis.

 

Les récipients de collecte et de transport

 

 

Bocal_collecte2_827.JPG (54351 octets) Les larves collectées sont mises dans un bocal en plastique de un demi ou de un litre préalablement rempli au tiers de l’eau du site (pas d’eau chlorée du robinet qu’elles supportent mal) et suspendu devant soi par une lanière portée en collier (voir photo). Son couvercle peut être facilement enlevé et le bocal reste ouvert pendant toute la collecte. 

Pour éviter les éclaboussures, empêcher qu’il ne se vide accidentellement et que son contenu de larves soit éjecté, il suffit d’y fixer un cône d’entonnoir dans lequel seront déversés les insectes au fur et à mesure de leur collecte

 Bocal_collecte3_831.JPG (56502 octets)

En fin de séance il est souhaitable de rapporter un grand bidon ou un jerrican rempli d’eau puisée sur le site.

 

 Egalement, si nécessaire, il est possible d’oxygéner l’eau de collecte à l’aide d’un bulleur sur pile comme il est de pratique courante chez les pêcheurs de carnassiers au vif.

 

Précédente ] Remonter ] Suivante ]