Entomologie: matériel de collecte
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Il
ne s’agit pas ici de dire où, quand et comment s’effectue la collecte des
imagos et des larves. Le sujet a été traité par ailleurs (cf. bibliographie
en fin de chapitre) On
peut cependant résumer ainsi ce sujet : on collecte partout où il y a de
l’eau, rivières, ruisseaux ou plans
d’eau, sur les berges et à proximité, en surface, entre deux eaux et sur le
fond, en toutes saisons mais avec de meilleurs résultats d’avril à octobre.
Le petit matériel de base
L’illustration ci-contre montre le véritable petit nécessaire de
base. Il comprend quatre tubes à hémolyse pré étiquetés à moitié remplis
de conservateur, un crayon, une pince souple et un papier testeur du ph de
l’eau du lieu de prélèvement. Le tout refermé pèse une centaine de
grammes, mesure 17 x 8 x 4 cm. Il
est présenté avec le thermomètre qui sert à mesurer la température de
l’eau et qui devrait tout le temps, collecte d’insectes ou pas, se trouver
dans le gilet de pêche. Le crayon à mine plomb fine permet l’écriture tous temps sur l’étiquette de la date, lieu de collecte et ph de l’eau.
Cette
pince bricolée est vernie pour l’empêcher de rouiller, protégée dans un
fourreau souple (tuyau d’oxygénation d’aquarium) et se suspend au cou avec
un caoutchouc amortisseur de pêche au coup. Le montage très fonctionnel et
ergonomique est illustré ci-contre. On
ne parle ici, que pour mémoire, de la « cuiller à moelle » . Elle
est plus utilisée pour scruter le contenu stomacal en action de pêche et
choisir sa
mouche que pour collecter des échantillons.
Le
petit matériel complémentaire Du
matériel supplémentaire est utilisé lorsque la sortie sur le terrain a pour
objectif la collecte d’échantillons proprement dite . Il s’agit d’un tamis
pour la recherche de larves, d’une épuisette télescopique pour celle des
larves et des imagos, de récipients pour conserver les échantillons pendant la
collecte elle-même et pour les maintenir vivants en attendant de pouvoir les
examiner plus complètement sur place avant de repartir ou le faire plus à
l’aise chez soi. Le tamis Il
peut s’agir d’un simple petit tamis ménager en plastique. Très bon marché
et facile à trouver il a le très gros inconvénient d’être trop souple et
trop fragile notamment lorsqu’il s’agit de gratter rochers, fond de graviers
ou de sable. Choisir un modèle en métal inox, un tout petit peu plus onéreux,
s’avère plus économique à l’usage et il sera plus facile à transformer
pour l’adapter de façon très fonctionnelle et il ne rouillera pas
Les
trois images le montrent. La petite anse opposée à la poignée a été
sectionnée pour ne pas gêner le grattage. La poignée en double rond métallique
a été sectionnée et il y a été soudé un écrou sur lequel vient se visser
une poignée en bois plus confortable que le métal notamment par temps frisquet
et eau froide. De la sorte, ce tamis est démontable et facile à ranger dans le
sac. Les pinces brucelles recourbées de la quatrième image se portent au cou avec un élastique de pêche au coup. Moins souples que la pince de chasse elles facilitent le tri dans le contenu du tamisage et la mise des captures en bocal de collecte.
L’épuisette
Deux filets sur cadre métallique
(25 x 25 cm) peuvent y être vissés : l’un à mailles extrêmement fines
(tamis de filtre à huile) l’autre à mailles plus larges.A
noter que l’eau ne traversant que trop lentement le premier, il se produit
devant une sorte de vague d’étrave qui empêche les larves d’y pénétrer
si le filet est manoeuvré trop vite, surtout s’il s’agit de larves
nageuses. En outre l’égouttage s’y fait trop lentement et trop mal Aussi,
ne sert-il que très rarement. Le filet à mailles plus larges est lui
d’utilisation habituelle. Attention
donc à ne pas choisir des mailles trop petites. La taille de celles d’un
voile de mariée constitue un bon compromis. Les
récipients de collecte et de transport
Pour éviter les éclaboussures, empêcher qu’il ne se vide accidentellement et que son contenu de larves soit éjecté, il suffit d’y fixer un cône d’entonnoir dans lequel seront déversés les insectes au fur et à mesure de leur collecte En fin de séance il est souhaitable de rapporter un grand bidon ou un jerrican rempli d’eau puisée sur le site.
Egalement, si nécessaire, il est possible d’oxygéner l’eau de collecte à l’aide d’un bulleur sur pile comme il est de pratique courante chez les pêcheurs de carnassiers au vif.
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