5.1 - Le bas de ligne
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LE BAS DE LIGNE (1ère partie) La longueur, les matériaux utilisables, la construction du bas de ligne à brochet et sa fixation tant à la soie qu’au leurre appellent toute une série de remarques. L’expérience m’a persuadé que le choix du bas de ligne devait dépendre avant tout de la recherche de l’efficacité maximum dans le lancer ainsi que dans le travail du leurre et du poisson. Ceci signifie que: 1.
il doit être assez long
pour ne pas risquer d’endommager la pointe de la soie Longueur du bas de ligne En ce qui concerne sa longueur, la plupart des écrits publiés sur le sujet préconisent deux types de bas de ligne: environ un mètre de long pour la pêche sous la surface, deux mètres cinquante voire trois mètres, soit à peu près une longueur de canne pour la pêche aux leurres flottants.
Les longs bas de ligne cumulent à l'usage un maximum d’inconvénients. Ils sont incontrôlables tant au lancer qu’en action de pêche. Je les ai donc progressivement raccourcis jusqu'à essayer une vingtaine de centimètres de crinelle directement aboutés à la soie sans constater de différence sur le nombre des captures. Par respect pour mon matériel je n'ai pas osé attacher directement le streamer à la pointe de la soie, mais je suis certain qu'il en aurait été de même. Alors quelle longueur ? La première nécessité de l’emploi d'un bas de ligne est le souci de protéger la soie. Sur ce premier critère sa longueur ne devrait pas être inférieure à environ trente centimètres c'est-à-dire correspondant grosso modo à la profondeur de la gueule d'un beau poisson. Mais aboutés à une soie synthétique numéro 10 dont le diamètre en pointe est de l'ordre de l00/l00èmes, trente centimètres seulement de crinelle ne permettent pas de dégager un poisson qui fonce dans un herbier ou navigue sous un tapis de nénuphars. Non seulement la soie risque de beaucoup en souffrir mais aussi sa pointe a un trop gros diamètre pour faucher au passage les grosses herbes.La plupart du temps, elle ne peut pas non plus les cisailler si le poisson tourne autour d'un bouquet de tiges immergées C'est pourquoi l'usage m'a démontré que,
pour le brochet, un bas de ligne d'environ un mètre constituait le meilleur
compromis. C'est la longueur que j'ai adoptée aussi bien pour sa pêche en
surface qu'en profondeur. ll m'arrive de la diminuer à une trentaine de centimètres lorsque je pêche en surface avec une soie entièrement flottante non plus entre les bouquets de nénuphars mais en plein milieu d'un tapis de feuilles. Dans ces circonstances limites, un bas de ligne raccourci à l'extrême permet une très grande précision dans le lancer et le travail du leurre. Il ne coule pas et ne s'accroche que très rarement dans les pétioles. Il permet au leurre de remonter facilement sur les feuilles et de glisser d'une trouée à l'autre. Il permet surtout d'arracher dans une relative discrétion. Je me souviens avoir pris ainsi un beau poisson après ses quatre premières attaques ratées et cinq posés dans de minuscules trouées sur moins de cinquante mètres carrés. Un tel palpitant jeu de cache-cache n’aurait pas été possible avec un long bas de ligne. En effet, l'argument de la discrétion supposée d'un long bas de ligne ne tient pas plus ici que pour la pêche en eau libre. Pêcher ainsi des eaux de surface encombrées est, à mon avis, le meilleur moyen de casser les coups tant sont grands les risques d'accrochages non du leurre mais du fil. En résumé, dans tous les cas de figure, le meilleur compromis est constitué par un unique modèle de bas de ligne d'un mètre maximum Comment l'abouter à la soie sans rupture de l'énergie du lancer et comment y accrocher le leurre pour le rendre pêchant ? (A suivre) Confection et matériaux utilisables >>>>>>>>> LE BAS DE LIGNE (2) Cliquez sur "Page suivante" |